La Conférence des doyens des facultés espagnoles des Beaux-Arts, lors de réunions tenues en 2003, a convenu de proposer, en plus du diplôme en Beaux-Arts, deux nouveaux diplômes en design et en conservation et restauration des biens culturels. La proposition de création d'un Diplôme en Conservation-restauration repose sur la décision des universités qui ont préparé les livres blancs en beaux-arts, design et conservation-restauration (présentés et acceptés lors du deuxième appel de l'ANECA, remis le 15 juin 2004). . Six ans plus tard, le RD 1393 du 29 octobre, qui établit l'organisation de l'enseignement universitaire officiel, a permis que les diplômes en design, conservation et restauration deviennent une réalité au sein de l'État espagnol.
Cette proposition a été faite dans l'esprit et avec l'intention de répondre à l'action prévue dans le document-cadre « L'intégration du système universitaire espagnol dans l'Espace européen de l'enseignement supérieur » dans la section qui se lit comme suit :
« Adopter un système de diplômes complet et comparable pour promouvoir les opportunités d'emploi et la compétitivité internationale des systèmes d'enseignement supérieur européens à travers, entre autres mécanismes, le supplément européen aux diplômes. » C’est une idée fondamentale du processus qui culmine actuellement.
La conservation-restauration a un profil académique et professionnel parfaitement défini dans le système d'enseignement supérieur européen, comme dans le reste du monde. Sa reconnaissance dans les universités espagnoles permet d'obtenir un diplôme équivalent et comparable à ceux déjà existants. Cette reconnaissance semblait tout à fait nécessaire et urgente compte tenu des possibilités de mobilité future. Dans le cas contraire, elle aurait pu entraîner une perte de compétitivité de l'université et du système éducatif espagnol. Par ailleurs, les études postuniversitaires ne pourraient approfondir et développer les connaissances que si elles s'appuient sur une formation préalable par laquelle un métier est maîtrisé à un niveau suffisant pour pouvoir l'exercer. En ce sens, la nécessité d'un diplôme en conservation-restauration était justifiée, d'abord, par la continuité de la formation au sein du même profil professionnel, mais aussi par l'existence d'une réalité professionnelle parfaitement délimitée sur le marché du travail et dans le secteur productif.
Actuellement, il existe un corps de professeurs à l'Université de La Laguna qui enseignent des matières de conservation-restauration et des matières d'enseignement connexes. Une tradition méthodologique commune, qui envisage une formation artistique (bien que détachée des processus de création plastique), une formation scientifique (dans les domaines de la physique, de la chimie ou de la biologie, entre autres) et des études historiques, artistiques ou archéologiques, qui accordent une importance à la conservation-restauration. gamme d’autonomie scientifique, technique et académique.
Cela a permis la consolidation de groupes de recherche multidisciplinaires qui développent des lignes de recherche spécifiques, entérinées dans des projets de recherche, des accords spécifiques, etc., donnant lieu à des thèses de doctorat et à des publications.
En outre, l'activité des chercheurs spécialisés dans le domaine de la conservation-restauration apparaît extraordinairement nombreuse et productive, si l'on considère le nombre et la qualité des congrès, des rencontres professionnelles (Comité ICOM pour la conservation ; IIC Institut international pour la conservation ; Groupe espagnol de la IIC ; ECCO European Confederation of Conservator-Restorers Organizations) ou ENCORE European Network for Conservation and Restoration Education), de nombreux travaux de recherche collectés par l'Art and Humanities Citation Index, le Science Index des citations et contenu actuel ; bases de données spécifiques Art and Archaeological Technical Abstracts AATA publiées par le Getty Conservation Institute et l'Institut international pour la conservation et le CHIN canadien, toute cette documentation bibliographique comprend quelque 2 500 résumés annuels d'ouvrages liés à la conservation-restauration des biens culturels et en plus de nombreux autres publications (monographiques ou périodiques).
L'enseignement supérieur en conservation-restauration dans le cadre de la formation universitaire intègre les ressources pédagogiques existantes, ainsi que les services d'appui à la recherche, afin que les objectifs du diplôme et du diplôme de troisième cycle puissent être coordonnés, en fonction des besoins et des compétences qu'ils dérivent de la pratique professionnelle. .
Le diplôme universitaire facilitera la collaboration avec d'autres disciplines universitaires connexes en raison de leur relation étroite avec le patrimoine culturel et avec lesquelles des expériences sont partagées en matière de formation, de recherche et de pratique professionnelle : architectes, historiens de l'art, archéologues, archivistes et bibliothécaires, chimistes-physiciens, biologistes, géologues, etc. Cela renforcera le travail multidisciplinaire et conduira à une plus grande reconnaissance professionnelle.
La formation spécifique des professionnels au sein de l'ULL répondra aux objectifs de compétences spécifiques en matière de protection du patrimoine historique, et il ne faut pas oublier que c'est le seul centre des îles avec de réelles possibilités d'offrir ces études, qui doivent être évaluées en tenant compte raconte l'importance des îles Canaries, d'un point de vue culturel et patrimonial, en tant que référence européenne dans l'Atlantique au sein de l'espace tricontinental et macaronésien.