Entre la «maja goyesca» y la frívola demi-vierge: Idealidades comparativas en el «serenismo literario» del umbral del siglo XX
Resumen
L’identité des femmes espagnoles et françaises s’est construite dans l’esprit des individus depuis la fin du dix-neuvième siècle jusqu’à nos jours sous l’influence des stéréotypes littéraires. Heureusement, la figure de Carmen créée par Prosper Mérimée et l’imaginée demi-vierge de Marcel Prévost se sont atténuées au cours du temps. Or, à certains moments de l’histoire, leur recréation conceptuelle a servi pour que les topiques aboutissent dans une idéalité picturale qui n’a rien à voir avec la réalité. Le «sérénisme littéraire», ainsi dénommé par Cristóbal de Castro, établit un lien entre l’identité nationale et un modèle de féminité au sein duquel le système patriarcal veut se consolider dans le but de garder son hégémonie de pouvoir. Dans la presse espagnole, la tension entre la parfaite réalité des femmes espagnoles et l’incohérent contremodèle moral des françaises serait une constante jusqu’au XXe siècle, au cours duquel l’identité des unes et des autres adopterait cependant de nouvelles significations en fonction des nouveaux modèles de conduite, loin des fioritures littéraires qui ont caractérisé leurs origines.