Le Verger de Deduit, un «paradis artificiel»?

  • Armand Strubel Université Paul Valéry - Montpellier, Francia
Palabras clave: paradise, locus amoenus, fascination

Resumen

Pourquoi tant d’acharnement, dans la bouche de Genius, à dénigrer le verger de Deduit, où se déroule toute l’aventure?... Le chapelain de Nature «moralise» cet espace, des lors, face au «parc de l’agneau», le séjour enchanteur construit avec les topoi du lyrisme souffre d’un véritable déficit ontologique. Ce locus amoenus est le cadre du deduit, un lieu de tentation, surtout celle d’une contemplation esthétique, purement passive et qui cantonne le narrateur dans l’inventaire des perceptions agréables. Mais la fascination n’est pas innocente, elle se situe parfois à la limite de la pathologie. Elle ne permet de saisir que des reflets, des ombres ou des illusions. Quelle réalité ont ces roses, reflets de reflets? Ce monde est refermé sur luimême: le jeune homme regarde Oiseuse qui se regarde dans son miroir. Le risque ici, c’est celui de rester captivé par le fantasme, captif, dans un processus de répétition, d’enlisement, de frustration. Tel est le sort qui attend l’Amant auprès des rosiers: confronté —comme Narcisse— au caractère insaisissable de l’objet du désir. Mais n’est-ce pas là la vraie leçon d’amour, celle que le dieu d’Amour se garde bien de glisser dans ses «commandements»?

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Publicado
2013-02-01
Cómo citar
Strubel, Armand. 2013. «Le Verger De Deduit, Un “paradis Artificiel”»?. Cuadernos Del CEMYR, n.º 21 (febrero), 89-100. https://www.ull.es/revistas/index.php/cemyr/article/view/4174.
Sección
Artículos